Du 31 août au 3 septembre, Hugo a participé au 3e open d’été de Vandoeuvre. Le tournoi A, ouvert aux joueurs dont le élo est supérieur à 1500, a réuni 70 participants pour 7 rondes sur la cadence de 1h30 + 30 secondes par coup.
Pour Hugo (1945), le tournoi commence par une partie acharnée face à un minime allemand classé 1656. Avec les noirs, il compte un pion de plus mais son adversaire se montre agressif et récupère le pion. L’échange des pièces calme le jeu mais Hugo insiste et à vouloir forcer le gain, il finit par gaffer. Heureusement, son adversaire rate le gain en finale et le partage du point intervient sur une répétition de coups.
Dans la 2e partie, c’est un joueur classé 1690 qui se présente avec les noirs. Ayant refusé le gambit Morra, celui-ci obtient une bonne position mais perd cet avantage peu après sur un mauvais choix. La situation bascule, Hugo prend nettement l’ascendant. L’adversaire perd pied et offre une pièce mineure. La partie s’achève par le gain au temps.
Hugo joue la 3e partie avec les noirs face à un benjamin classé 1632. Face à de multiples menaces, Hugo opte pour une défense active. La position est explosive et à ce jeu-là c’est Hugo qui s’éclate bien. Ayant laissé passé un gain plus rapide, il doit s’employer en finale pour vaincre un roi en vadrouille.
Avec 2,5 points, Hugo joue la ronde 4 à la table 4 face à Antonin Ferey (2181). Avec les blancs, il roque rapidement. Le roi de l’adversaire reste au centre. Hugo mène les débats et prend un net avantage positionnel. Son adversaire donne la qualité pour un pion pour se tirer des réseaux de mat et obtenir du contre-jeu. Sur une imprécision, Hugo lâche un pion et la finale Dame-Cavalier contre Dame-Tour semble égale. Un nouveau pion est offert par les blancs lors de l’échange des dames. Alors qu’il compte 3 pions de moins pour une qualité, Hugo rate le gain !
Hugo Legrand (1945) – Antonin Ferey (2181)

La partie se prolonge, l’adversaire force en attendant l’erreur fatale. Celle-ci n’arrive pas et la nulle est conclue 35 coups plus tard sur la position ci-dessous.

Dans la 5e partie qui l’oppose à un joueur belge classé 2178, Hugo n’a pas eu l’ombre d’une chance avec les noirs. Confiné dans son camp avec une position d’abord passive, il dût gérer ensuite une situation désespérée.
Oleg Iolis (2178) – Hugo Legrand (1945)

Confronté à un Belge classé 1695, Hugo joue avec les blancs. Cette fois, le gambit est accepté. L’adversaire se met très vite et sans raison apparente dans une fâcheuse position. Et pourtant, c’est Hugo qui commet l’irréparable. Parmi ses variantes d’attaque calculées, il oublie un coup de défense dans la suite qu’il joue. La belle mécanique s’enraye et voilà l’adversaire qui se met à jouer les coups justes. La partie est rapidement perdue.
Pour la dernière partie, Hugo est opposé à un poussin classé 1579. Pas d’erreur chez les blancs malgré le jeune âge du joueur. Ce n’est qu’après la liquidation du matériel transposant dans une finale supérieure que Hugo fait la différence.
Classé 21e avec 4 points, Hugo réalise une performance à 1853 en dessous de son classement élo. Il devrait perdre 17 points au élo Fide.
C’est Thomas Decker, un cadet classé 2234, qui remporte le tournoi avec 6 points.