Saint-Just arrache le match nul 3-3

Pour cette première journée, notre équipe jouait à Beauvais. Comme prévu, les adversaires affichaient un élo supérieur à chaque échiquier sans exception. L’écart le plus important concernait la table 1 avec 317 points. La logique du élo n’est pas toujours respectée, c’est bien ce que l’on a cherché à démontrer.
Après plusieurs heures de jeu, notre équipe était menée au score 3-2 mais il restait deux parties en cours où chaque situation laissait de sérieux espoirs (échiquiers 5 et 6). Au 5e, Benjamin finit par l’emporter logiquement au vu de la finale gagnante et facile à jouer. Au 6e, après avoir raté le gain, Damien doit se résoudre à annuler.
Finalement, Saint-Just arrache le match nul 3-3, un résultat sans doute précieux pour la suite du championnat !
Détail des parties :
Au 1e échiquier, Ali Dadban ne semble pas très entreprenant au début en jouant son ouverture sur trois rangées mais il prend de l’espace ensuite. Alors que les blancs n’ont pratiquement rien tiré de l’ouverture, ils profitent d’un affaiblissement structurel pour prendre l’avantage. La position de Philippe à l’aile-dame finit par céder. La perte du pion «a» amorce l’incursion des pièces blanches. La fin est précipitée par une combinaison tactique.

La partie s’est poursuivie par 26…Rxf7 27.Da2+ Cd5 28.exd5 etc… 1-0
A la table 2, Daniel joue son ouverture habituelle avec les blancs mais c’est pourtant l’adversaire qui obtient rapidement un petit avantage positionnel. La diagonale ouverte sur le roi blanc n’est pas sans risque. Daniel n’anticipe pas le danger et perd un pion important au centre. De ce mauvais pas, il ne se relève pas. Les échanges s’enchaînent et un deuxième pion central est perdu. Inutile de jouer une finale où les noirs disposent de deux pions passés liés au centre, Daniel jette l’éponge.

Au 3e échiquier avec les blancs, Hervé Pigeon profite de plusieurs imprécisions pour consolider son initiative. Acculé en défense, Rémy cherche à se libérer mais commet une faute. Il doit céder un fou enfermé pour deux pions. Les blancs sont gagnants mais ils ne jouent pas au mieux la suite de la partie. Les espoirs de nulle sont encore là. La finale est émaillée de quelques erreurs de part et d’autre. Les blancs ne parviennent pas à conclure malgré les multiples occasions. Finalement, Rémy réussit à annuler.

A la table 4, Gervais accepte le gambit des noirs. La pression sur le camp blanc n’est pas assez forte et les noirs ne rentabilisent pas l’investissement du pion. Pire encore, l’adversaire n’adopte pas un plan tranchant et perd un temps précieux. Cela permet à Gervais de lancer une contre-attaque décisive. Un point précieux est apporté pour l’équipe.

Au 5e échiquier, la partie est animée. Les blancs obtiennent une position dynamique mais ne profitent pas au maximum des possibilités. Benjamin s’enlise un peu dans sa position mais son adversaire rate une belle occasion de chaos.

Après avoir échappé au pire, Benjamin s’en sort plutôt bien puisqu’il parvient à se soustraire de l’emprise et même à gagner un pion sur une erreur grossière. La finale est légèrement favorable pour lui et son adversaire la joue mal. Le point est acquis et permet l’égalisation au score du match.
Au 6e échiquier, Damien joue avec les blancs. Il prend un risque en ouvrant une diagonale sur son roi alors qu’un fou adverse s’y trouve. Peu après, il joue un coup semblant anodin qui aurait pu transformé le péril latent en chaos.

Après ce ratage, Damien consolide sa position et gagne un pion. L’adversaire ne fait pas les meilleurs choix, ses pièces sont mal placées. Les blancs gagnent des temps précieux pour progresser au centre et à l’aile-roi.

Damien gagne une qualité pour un pion et semble poursuivre son chemin vers la victoire. Malheureusement, il n’adopte pas le plan de gain exact. Après plusieurs retournements, il cède un pion au centre et voit s’envoler ses chances de gain. La finale Tour et pion contre Cavalier et pion aboutit au partage du point.
Au 7e échiquier, Henryk égalise facilement avec les noirs et prend même un infime avantage après l’ouverture. Son adversaire s’inflige un pion isolé sur l’aile-dame qui devient rapidement une cible. Cette faiblesse ne résiste pas longtemps et Henryk compte un pion de plus. Au delà de cet avantage matériel, c’est la position qui devient critique pour le camp blanc. L’échange des dames accentue la situation. Henryk bénéficie de deux pions passés liés à l’aile-dame qui deviennent inarrêtables. Face à l’inévitable promotion, les blancs abandonnent.

Au 8e échiquier, l’adversaire joue un gambit peu courant et Florian se trouve quelque peu déstabilisé avec les blancs. Il perd plusieurs temps et se retrouve dans une position inconfortable. Les noirs profitent des roques inversés pour lancer une attaque sur le roi blanc. Les pièces blanches sont mal placées, l’assaut noir est irrésistible. La partie se termine peu après la perte d’une pièce mineure.


