Match nul 3-3

Pour cette 2e ronde, l’équipe de St Just recevait celle de Précy sur Oise.
Le match s’annonçait équilibré. Seuls les adversaires des deux premiers échiquiers affichaient un élo nettement supérieur à celui de nos joueurs. Pour le reste, nos élos étaient juste un peu plus élevés, excepté au 8e où l’adversaire était non classé.
Les défaites de Philippe et Daniel étaient relativement prévisibles. Celle de Henryk au 7e l’était moins. Heureusement, Benjamin profite bien d’une erreur adverse pour assurer le point. Damien le rejoint dans la victoire après un certain stress en finale. Rémy rate le coche dans son attaque et doit se résoudre à la nulle. Au 8e échiquier, Kristel était mal embarquée. Finalement, elle obtient une nulle inespérée.
A ce moment du match, le compteur affichait un score de 3-2 en faveur de Précy et il ne restait qu’une seule partie en cours, celle du 5e échiquier. Notre capitaine m’a rappelé à juste titre que j’étais « obligé » de gagner.
Depuis l’ouverture, Gervais bénéficiait d’un pion de plus suite à une erreur théorique mais le gain était loin d’être acquis. La bataille fut longue avec de nombreux échanges et au bout… une finale à ne pas rater. Gervais est resté concentré pour marquer le point égalisateur.
Finalement, Saint-Just obtient le match nul 3-3, un résultat correct par rapport au déroulement du match.
Détail des parties :
Au 1e échiquier, la partie est équilibrée. Les quelques mouvements provoquent les échanges de pièces mineures mais deux pions seulement sont liquidés. Le peu de lignes ouvertes permet tout de même à chacun de visser un cavalier au centre. Malgré la présence des pièces lourdes, la situation, complètement égale, laisse peu de perspectives de part et d’autre. La décision en faveur de l’adversaire fait suite à une erreur de Philippe qui joue un mauvais coup de dame. Il perd son cavalier à cause d’un clouage. Philippe abandonne immédiatement.
A la table 2, Daniel n’adopte pas un bon développement avec les noirs. Ses pièces s’emmêlent et son blocage perdure suffisamment longtemps pour permettre à l’adversaire de prendre l’espace. Les pièces blanches sont actives et leur efficacité ne tarde pas à se concrétiser matériellement. Daniel cède un pion, puis un deuxième et enfin une pièce mineure sur un coup tactique. Sur une erreur de l’adversaire, il parvient à regagner la pièce et transformer le déficit en qualité. Cependant, cette remontada ne suffit pas à sauver la situation et les blancs s’imposent logiquement en finale.

Les noirs ne ratent pas ensuite : 30…Txc4 31.bxc4 Dxd4+ mais la situation reste désespérée
Au 3e échiquier, les roques inversés offrent un menu intéressant. Avec les blancs, Rémy sacrifie la qualité pour produire une belle attaque sur le roi. Semant le chaos sur l’aile-roi, il détient tous les éléments pour concrétiser son agressivité. La meilleure suite menant au gain n’est pas évidente car elle commence par un nouveau sacrifice, le don d’un pion (voir diagramme). Rémy ne voit pas cette variante déterminante. Sa chasse au roi inopérante fait place alors au harcèlement de la dame. L’orage sur l’armée noire étant passé, Rémy se résout à une répétition des coups pour conclure au partage du point.

Maintenant les blancs peuvent concrétiser leur attaque en commençant par 17.d5! (libérant la case d4 pour le cavalier) 17…cxd5 (17…De7 18.Fh6# ; 17…Dg4 18.Fh6+ Re7 19.Cd4 etc) 18.Cd4 Dg4 (18…De5 19.Fh6+ Re7 20.f4 1-0) 19.Fh6+ Re7 20.Cf5+ Rd8 21.f3 Dc4 22.Cxd6
A la table 4 avec les noirs, Benjamin se fait surprendre par le gambit de son adversaire et cède rapidement un pion. En contre-partie, ses pièces sont idéalement placées et très actives. Cette petite consolation se transforme immédiatement en grande satisfaction après un coup de pion inapproprié des blancs. Au delà d’une qualité gagnée facilement, Benjamin obtient une position dynamique avec de belles possibilités d’attaque sur le roi blanc déroqué.

Au 5e échiquier avec les blancs, Gervais profite d’une erreur théorique d’ouverture pour empocher un pion. Au delà de cet avantage, il met une petite pression dans le camp adverse. Les dames sont échangées rapidement mais le reste des troupes promet une longue bataille.

Gervais réussit à forcer l’échange de la dernière tour. Il s’ensuit peu après une finale comportant fou et cavalier dans chaque camp avec 5 pions blancs et 4 noirs. Après l’échange des fous, les blancs se créent un pion passé. Malgré la tentative de blocage, la progression des blancs est inexorable. Gervais gagne en forçant le passage pour la promotion.

Au 6e échiquier avec les noirs, Damien est tranquille dans une variante d’ouverture qu’il connaît bien. Alors que la situation est égale avec de nombreuses lignes ouvertes, l’adversaire se fourvoie en opérant un sacrifice erroné. Avec l’avantage d’un cavalier pour deux pions, la décision n’est pas faite. Aussi, Damien doit rester vigilant pour faire face aux pions passés adverses sur l’aile-dame. Il ne joue pas les meilleurs coups mais il parvient à maîtriser la situation car son adversaire joue mal la finale. Après l’échange de la dernière pièce blanche, la victoire est acquise.
Au 7e échiquier, Henryk joue son ouverture habituelle avec les blancs. Pourtant, il ne maîtrise pas la situation comme il le souhaite. Il n’est pas à l’aise dans la position. C’est son adversaire qui domine les débats. Pourtant, Henryk gagne un pion sur échec mais se trompe juste après sur le placement de ses pièces. La sanction est immédiate. Tout s’effondre à grande vitesse. La partie est perdue.
Au 8e échiquier, la partie est très animée mais la tournure ne prend pas le sens escompté. Kristel perd un pion sur son aile-dame et tente une attaque dans le camp des blancs. Malgré l’échange des dames, le contre-jeu comporte des risques. Les hostilités se traduisent par un déficit pour Kristel mais le bilan aurait pu être pire. Elle a un cavalier de moins mais deux pions de plus. Peu avant le contrôle de temps, son adversaire fait le choix d’échanger son cavalier contre deux pions. Cette fois, avec Tour, Fou et 3 pions chacun, la finale est absolument égale.




