Match nul 4-4

Pour cette dernière journée de championnat, l’équipe de St Just jouait un match sans enjeu face à Château-Thierry. Avec quelques Tours absentes pour ce rendez-vous, nous avons pu constater que l’équipe adverse était mieux dotée en terme de classements élo.

Au 1^er échiquier, la partie de Philippe commence par un jeu fermé. Avec les blancs, il opte pour un roque inversé et envisage d’attaquer celui de l’adversaire. Les fous sont rapidement échangés et les ardeurs sont calmées. Les noirs développent leur dernière pièce et la partie semble complètement égale. L’adversaire commet alors une erreur tactique qui lui coûte un pion important au centre.

Les dames s’échangent et il ne reste que les tours en finale. Puis une seule tour et les rois entrent en action. La tour noire est confinée en défense, celle de Philippe est dans le camp adverse. Le roi blanc nage en eaux claires et capture un 2^e pion. L’adversaire fait une dernière tentative mais la tour blanche se replie à tempo. Cette fois, il n’y a plus de cartouche en face. Philippe met un terme à l’insistance adverse en forçant le passage en promotion.

Au 2^e échiquier, l’adversaire de Rémy obtient un fort centre de pions avec les blancs qui présage un jeu de pièces dynamique. Cependant, il laisse passer l’occasion de convertir cet avantage en nette domination. Pour Rémy, l’orage est passé. L’égalité matérielle est préservée à l’entrée en finale Tour/Fou et Pions. Ensuite, l’adversaire profite de l’activité de sa tour pour glaner un pion puis un deuxième. En contre-partie, Rémy tente une contre-attaque sur le roi blanc. L’adversaire néglige cette réaction. Rémy est sur le point de gagner le fou et sans aucun doute la partie mais il ne joue pas le bon coup, pourtant évident.

La finale est toujours nettement à l’avantage du Saintjustois mais une dernière erreur scelle le résultat de la partie en faveur de l’adversaire. Une partie à multiples retournements… !

Au 3^e échiquier, Daniel joue avec les blancs. La bataille au centre se traduit par un blocage structurel. Puis, la colonne b s’ouvre pour les deux camps mais l’adversaire peut en tirer un meilleur parti grâce son épine de pions avancés. Pour les blancs, le pion «a» isolé et le pion arriéré en c3 sont des faiblesses visées par l’adversaire. L’aile-dame est sous pression constante et Daniel n’entrevoit pas vraiment de contre-jeu. Soudain, l’adversaire relâche la pression et les grosses pièces s’échangent. La finale de pions avec fou et cavalier de chaque côté est égale mais très compliquée. Quelques imprécisions commises de part et d’autre auraient dû se traduire par le partage du point mais Daniel s’embrouille. Cette fois plus de retournement possible. C’est fini.

Au 4^e échiquier, Benjamin joue mal le début avec les noirs. Il cède un pion rapidement mais obtient une avance de développement en petite compensation. Peu après les roques, l’adversaire commet une grosse erreur en pensant capturer un deuxième pion. La contre-attaque sur le roi blanc est violente. Les blancs sont au plus mal et le manque de développement des pièces de l’aile-dame en est la principale cause. Benjamin rate le chaos par un joli coup !

Benjamin garde un bon avantage et gagne encore un pion. Et voilà qu’il se trompe grossièrement sur la fin d’un simple échange gagnant un pion. La partie bascule complètement puisqu’il perd une pièce. Vraiment dommage !

Au 5^e échiquier avec les blancs, Gervais joue une variante incisive mais risquée dans un système réputé stratégique et dynamique. En ne jouant pas les coups les plus tranchants, il n’obtient qu’un infime avantage celui de dominer le centre. La contre-attaque noire à l’aile-dame se précise. L’adversaire parvient pas incruster un cavalier sur la 3^e rangée avec un pion avancé sur la colonne ç. La position est devenue stable et chaque camp peut difficilement progresser. Alors que Gervais envisage de manoeuvrer en passant par le centre, l’adversaire sacrifie son cavalier avancé sur deux pions. Ainsi, les noirs obtiennent 3 pions passés liés (a, b, c). Bien que matériellement inférieur, cela représente un réel danger et les blancs ont intérêt à jouer les coups justes pour enrayer la progression des pions. Gervais fait le choix de gagner une qualité au prix d’un pion central. Les blancs comptent alors une tour de plus mais 3 pions de moins. Les 3 pions passés dangereux sont toujours là mais l’adversaire commet une imprudence.

Par la suite, Gervais parvient à échanger les dames et à liquider les pions passés de l’aile-dame. En contrepartie, les noirs ont obtenu deux pions passés liés sur l’autre aile. Malgré la tour de plus, la finale n’est pas simple pour maîtriser les pions passés. Gervais joue les coups justes et finit par gagner.

Au 6^e échiquier, Damien jouait avec les noirs. Il fut d’abord soulagé de ne pas jouer contre l’adversaire de Gervais mais il n’était pas enchanté par ce que lui a joué son adversaire. Finalement, après un début à peu près correct, l’adversaire réagit mal dès la première petite pression. Damien gagne un pion mais ne joue pas le meilleur coup juste après. Heureusement pour lui, son adversaire ne joue pas les coups incisifs et même décisifs !

En résumé, les deux joueurs enchaînent les mauvais coups. Le dernier est commis par les blancs et la partie bascule définitivement en faveur de Damien ! L’adversaire assure mal sa défense et fini par se faire mater.

Au 7^e échiquier, Lev jouait sa première partie parmi les « grands ». Pour ne pas perdre un pion au centre, il se fait déroquer et perd un tempo par la même occasion. L’échange des dames est défavorable tout comme la première tour. Les noirs ont un pion passé à une case de la promotion. Ce danger permanent fige la position des blancs et leur situation se détériore progressivement. Lev poursuit la partie mais sans réel espoir.

Au 8^e échiquier, Lucas joue sa première partie longue. Avec les noirs, il fait une erreur de développement dans l’ouverture. Sa position est compromise mais semble tenir car l’adversaire ne joue pas les coups les plus tranchants. Plus loin dans la partie, resserré dans son camp et face au fort centre blanc, Lucas commet l’irréparable. Il perd une pièce mineure et sa position s’effondre. Comme la plupart des jeunes, il poursuit la partie jusqu’au bout mais sans illusions.

Saint Just perd le match 3-5 mais le score est ramené à 4-4 par sanction car l’adversaire au 8^e échiquier n’avait qu’une licence B.

Détail des matchs ronde 7

Classement final