Coupe de France 2023-2024 – 3e tour (32e finale)

Le 3e tour de la coupe de France correspondant au 32e finale a eu lieu le 7 janvier 2024. Cette phase voit l’entrée en lice des clubs pro c’est à dire ceux du Top 16 et de N1.

Pas de favoritisme pour les Tours Infernales, St Just était confronté à Cergy Pontoise (Top 16).

Notre équipe était composée de Matthieu (2033), Wilfried (1998), Emmanuelle (1734) et Hugo (1934).

Finalement, Cergy Pontoise s’est présentée sans ses joueurs d’élite mais l’équipe était tout de même solide : Dumas Charles (2232), Mirouze Frédéric (1980), Ricou Guillaume (1878), Dauphin Thomas (1982). Cette composition ravivait l’espoir des Tours…

Au 4e échiquier, la partie est rapidement mal engagée pour Hugo. Avec les noirs, il se fait agresser lentement mais sûrement. Son adversaire monte tranquillement une attaque sur le roque. En réalité, il n’y a rien d’alarmant mais Hugo se laisse intimider. Au 12e coup, il pense réagir énergiquement mais sa défense ne fait qu’attiser l’agressivité des blancs. La pression s’accentue, les menaces se précisent, un pion est perdu ouvrant un peu plus encore les lignes sur le roque noir. L’attaque blanche finit par aboutir au gain de la dame contre deux pièces mineures. La messe est dite ! Hugo continue la partie mais sans réel espoir. Il finit par s’incliner sur un dernier coup tactique.

L’attaque des blancs est irrésistible : après 23.Cfg4, la partie s’est poursuivie par 23…Cdf6 24.C6e5 Dh5 25.Fg6 Dh4 26.Ff7+ Rf8 27.Cg6+ et la dame noire est perdue.

Au 1er échiquier, Matthieu n’est pas à l’aise avec les noirs. Il tarde à mettre son roi à l’abri et ensuite ce n’est plus possible. Avec l’initiative, l’adversaire obtient une position agréable. Sans être incisif, il maintient une petit pression sur les pièces noires. Sans doute sous l’effet de la domination adverse, Matthieu rate un joli coup permettant un renversement de pouvoir (voir diag.) La partie se poursuit sur le même fond. Matthieu cède un pion et les pièces s’échangent. La finale de dame avec un pion pour les blancs et aucun pour les noirs se prolonge à l’extrême. La partie ira jusqu’au 127e coup après 6 heures de jeu ! Voici le commentaire de Matthieu : « J’ai globalement été dominé pendant toute la partie. Mon adversaire n’a pas trouvé les meilleurs coups pour achever la partie plus rapidement. Après une finale de dame épique d’une soixantaine de coups et autant d’échecs, je ne trouve pas les coups de défense les plus tenaces et je suis finalement contraint à l’abandon ».

Les Blancs viennent de jouer 29.Dd2 et les noirs ratent 29…Cd5 !

Au 2e échiquier, le jeu est ouvert. Avec les Blancs, Wilfried obtient une position convenable mais après quelques imprécisions, l’adversaire prend le dessus. Après avoir gagné un pion important au centre, les noirs se relâchent. Wilfried reprend l’initiative et s’installe dans le camp adverse. Alors en zeïnot, il rate un coup gagnant, un coup subtil qui demande un peu de temps (voir Diag). C’est d’autant plus dommage que le manque de temps lui fait louper un bon coup de défense peu après. Au lieu de cela, c’est la déroute ! La fin est chaotique.

Sur 28.Cd6, les noirs ont répondu par 28…Te7. Les Blancs auraient pu placer une belle pointe 29.Cf5!! gagnant la qualité et même davantage…

Au 3e échiquier, Emmanuelle a les blancs. Après l’ouverture, les noirs prennent de l’espace sur l’échiquier. Emmanuelle doit gérer la défense d’un pion arriéré au centre. Après plusieurs échanges, la faiblesse disparaît mais c’est maintenant un pion passé qu’il faut bloquer. Un cavalier remplit ce rôle à la perfection et la situation semble apaisée. Alors, Emmanuelle se lance à l’attaque du roi noir avec les pions de son roque. L’adversaire assure mal sa défense et doit cèder un fou contre un pion. L’avantage matériel est considérable mais le temps manque. L’adversaire a encore suffisamment de pièces pour mettre la pression sur le roi blanc. En gros zeïnot, Emmanuelle finit par lâcher une tour au 40e coup. La partie est perdue immédiatement. Voici son commentaire : « Je n’étais pas très bien au début mais à partir du moment où je place le cavalier bloqueur en d3, je me dis que c’est bon, que je ne peux plus perdre ! Sachant que Hugo avait déjà perdu et voyant que Wilfried n’avait plus de temps, j’ai pris des risques pour essayer de gagner. Cependant, je n’ai pas été précise dans mes coups de défense en raison du zeïnot. Jouant avec seulement les 30 secondes d’ajout, je finis par une grosse boulette au 40e coup !! »

Finalement, St Just s’incline sur le score le plus sévère. Cela ne reflète pas le match évidemment. Honnêtement, avec le déroulement des parties, on pouvait obtenir l’égalité voire même la qualification.

Les Tours Infernales quittent la compétition avec quelques regrets mais sans amertume.

Une photo sympa avant le match dans la salle du périscolaire