Victoire 5-2 !

Pour cette 4e journée du championnat, St Just affrontait encore une équipe A. L’équipe de Senlis affichait une moyenne élo à 1768 face à notre équipe habituelle à 1725. Globalement, cela semblait jouable.
Philippe sort victorieux assez rapidement. Peu après, Damien et Kristel font de même alors que leur situation respective était nettement perdante. A la surprise générale, St Just mène donc 3-0. Au 2e échiquier, il n’y a pas de retournement de situation, Rémy cède le point. Senlis revient à 3-1. Au premier échiquier, Benjamin rend 200 points élo à son adversaire mais cela ne le perturbe pas. Dans une situation de roques opposés, on a tendance à dire que l’attaque la plus rapide gagne. Cette affirmation est démontrée une fois de plus. Le score est porté à 4-1 ! Le match ne peut plus être perdu. Il reste alors 3 parties en cours dont celle du 8e échiquier où Henryk est en mauvaise posture. Daniel apporte le 5e point, celui de la victoire, alors que lui aussi était en perdition. L’adversaire au 4e n’ayant plus d’espoirs pour son équipe, accepte la proposition de nulle de Gervais. Sans surprise, Henryk finit par perdre et le score final est de 5-2.
L’auto-destruction de la plupart des joueurs Senlisiens procure à St Just une victoire qui lui permet de quitter la zone rouge du classement.
Détail des parties :
Au 1er échiquier, face à Jean-Michel Mataigne, joueur solide et très expérimenté, Benjamin opte pour les roques opposés. Ce n’est pas ce choix proprement dit qui le met dans l’embarras mais les coups joués juste après. Il cède un pion important au centre. En toute logique, les blancs lancent leurs pions à l’assaut du grand roque noir. L’adversaire prend un net ascendant positionnel : il déroule son attaque sans laisser de contre-jeu. C’est justement sur ce dernier point qu’il y a une faille. Au lieu de se concentrer sur son assaut royal, Jean-Michel joue aussi ses pions centraux dans le but d’occuper tout l’espace. Cette perte de temps permet à Benjamin d’obtenir des perspectives d’attaque sur le roi blanc mais également de neutraliser la progression adverse sur son propre roque. Cette fois, c’est lui qui prend le dessus en infiltrant ses pièces sur le couple royal. Le coup de grâce est donné sous la forme d’un sacrifice de cavalier mettant un terme à la partie quelques coups après. Un retournement de situation bien géré !

Au 2e échiquier, Philippe ne connaît aucun problème. Les cavaliers disparaissent rapidement de l’échiquier et les fous manquent d’activité en raison des lignes fermées. Dans ce calme absolu, l’adversaire imagine un plan d’attaque sur le roque blanc. Cette initiative manque de consistance et de coordination. Le renfort arrive trop tard. Philippe peut contrer l’attaque. Maintenant, c’est lui qui mène les débats et il finit par gagner une qualité et un pion. Philippe esquive une dernière menace et force l’échange des dames. La finale est facile.

A la table 3, la partie est très animée. Les roques opposés sont à l’origine du remue-ménage. Rémy s’inflige de nombreux « trous » dans sa position constituant des points d’ancrage pour les pièces adverses. Sur une menace de fourchette royale, il n’entrevoit pas la solution et cède une qualité (diag). A égalité de pions où il ne reste que les pièces lourdes, la position est intenable pour les noirs. Rémy tente de résister mais la tour blanche montre sa puissance face à son pauvre cavalier. La finale est perdue.

Au 4e échiquier, Gervais joue son ouverture habituelle avec les blancs. Son choix de laisser un pion adverse bien avancé au centre ne mène finalement qu’à un statu quo. Peu après, les grosses pièces sont échangées et la partie a peu de chances de s’animer. Alors que notre équipe a acquis le gain du match, Gervais propose à son adversaire de partager le point. Un peu à court de temps pour jouer la dizaine de coups restants avant le contrôle, il l’accepte.
Au 5e échiquier avec les noirs, Daniel se crée une faiblesse durable au centre. Son adversaire n’étant pas assez incisif, Daniel arrive à gérer cet inconvénient jusqu’au moment où… une pièce placée au mauvais endroit déclenche l’effondrement (diag). Daniel est sur le point de perdre une qualité et un pion mais il fait le choix de lâcher un cavalier.

La situation est largement perdante mais la présence des dames laisse un infime espoir. En mettant la pression sur le roque, il parvient à regagner sa pièce mais l’avantage est toujours pour les blancs qui comptent un pion de plus. En jouant son 40e coup, Daniel pose un problème que l’adversaire n’arrive pas à résoudre. Son abandon est une erreur car la solution existait (diag). Encore une victoire inespérée !

Au 6e échiquier, Damien manque de confiance avec les blancs face à l’ouverture jouée par les noirs. La position est stratégique et manque de dynamisme selon lui. Son adversaire perd des temps précieux et ses forces manquent de coordination. Ses cavaliers ont joué bizarrement deux fois pour revenir à la même place, ses tours ne sont pas liées, le roi est resté au centre. Tout va bien pour Damien qui gagne un pion sur l’aile-roi. Et voilà ensuite un coup d’éclat, « le coup du champion » comme il le dit : il donne un cavalier en un coup et contre rien ! A partir de là, il fait le forcing et la mauvaise réaction de l’adversaire lui permet de revenir dans la partie. Pour conclure, c’est son adversaire qui joue « un coup de champion » à son tour. Il perd sa dame à cause d’un clouage. Une partie à rebondissements qui se termine bien pour notre équipe.
A la table 7, Henryk se sort bien de l’ouverture malgré une certaine improvisation face au choix des blancs. Il rate même une occasion de prendre l’avantage (diag).

Après avoir raté cette occasion, Henryk joue dans l’approximation. Ses pertes de temps et la mauvaise disposition de ses pièces permettent à l’adversaire de gagner la bataille du centre. La conséquence est désastreuse car le roi noir est resté au milieu. L’adversaire empoche trois pions avec la satisfaction de voir l’armée noire en déroute. Pour aggraver son cas, Henryk est à court de temps au 25e coup. Il tente alors un coup de bluff tel que le sacrifice d’un cavalier contre deux pions pour actionner ses tours sur le roi mais la tentative est reléguée au registre du désespoir. La finale de tours est facilement gagnée par les blancs qui comptent une pièce de plus.
L’adversaire au 8e échiquier joue bizarrement son ouverture avec les noirs. Kristel en profite pour investir le camp noir et mettre la pression sur le roi. Son avantage positionnel est si important qu’elle s’enflamme en sacrifiant une pièce mineure sur deux pions. Alors que la situation semble s’être apaisée, l’adversaire joue un coup perdant (diag). Malheureusement, Kristel ne saisit pas cette opportunité.

Maintenant ce sont les blancs qui sont en mauvaise posture mais l’adversaire commet une nouvelle erreur et Kristel récupère la pièce. La finale est mal jouée de part et d’autre. Kristel mise tout sur un pion passé et cela finit par payer. Comme on dit souvent : celui qui fait la dernière erreur perd la partie ! Et c’est le Senlisien qui la fait.

Ronde 4 – Détail des matchs

Classement après la ronde 4
