Défaite honorable face à une grosse équipe !

Avant cette 5e journée, St Just occupait la 5e place du classement à égalité de points avec l’équipe de La Fère classée 4e. Le match du jour avait lieu à domicile face à Noyon qui ne comptait qu’une seule victoire au compteur en 4 matchs. Résignée à réagir pour préserver ses chances de maintien, l’équipe de Noyon se présentait à St Just avec une composition renforcée. Jelmer Jens, un Maître Hollandais classé 2332 et Bertrand Hardier (2149) prêtaient main forte dans ce but. Hormis Jouly qui affrontait un jeune non classé au 8e échiquier, tous nos adversaires affichaient des élos supérieurs aux nôtres.
Dans le registre des jokers, Ivan eut le plaisir de jouer contre un maître pour son retour à la compétition mais la différence de 460 points élo se faisait sentir sur l’échiquier. Au contraire, Philippe n’était pas vraiment dominé à la table 2. Henryk terminait le premier par une nulle rapide. Peu après, Damien se résignait au partage du point après une occasion ratée. Alors que Jouly marquait le premier point de l’équipe, les joueurs des échiquiers 3 et 5 signaient la nulle à leur tour. St Just menait 1-0 mais l’équipe de Noyon misait sur ses forts joueurs pour faire la différence. Ivan finit par s’incliner et Philippe fit de même un peu plus tard. Le score était donc inversé à 2-1 pour Noyon. Seul Benjamin continuait à jouer au 5e échiquier. L’espoir du match nul n’était pas vain puisque sa position le donnait gagnant. Malheureusement, un seul mauvais coup fit basculer la partie en faveur de l’adversaire.
En s’inclinant 3-1, un score honorable face à une équipe beaucoup plus forte, St Just perd une place au classement. Notre équipe occupe la 6e place à égalité avec Noyon mais derrière. Le prochain match sera certainement décisif pour le maintien.
Précy sur Oise est toujours leader du classement, d’ailleurs le trio de tête est inchangé puisque les trois équipes ont perdu.
Détail des parties :
Au 1er échiquier, Ivan fait face à un maître international hollandais classé autrefois à plus de 2430. La partie se résume à un duel stratégique sans aucune place pour la tactique. Avec les blancs, Ivan se développe normalement mais doit se résoudre très vite à un jeu resserré sans perspectives. La position est de plus en plus difficile et finit par être intenable. Le challenge était trop relevé !
Au 2e échiquier, Philippe adopte une ouverture peu usitée avec les noirs. Il se retrouve dans une position stratégique avec roques opposés. Une brèche s’ouvre sur le roque blanc mais sans danger immédiat. Par contre, l’assaut lancé sur le roi noir doit être surveillé. Finalement, la position s’ouvre de partout et les deux rois sont exposés. Philippe compte deux pions de moins mais l’évaluation est plutôt égale car il dispose de ressources agressives. C’est justement sur ce point que la partie va tourner à l’avantage de l’adversaire. Philippe lance sa dame en terrain ennemi comme un desperado. La défense adverse est blindée et la contre-attaque qui suit immédiatement est fatale.
A la table 3, les joueurs se livrent à un jeu d’opposition à distance avec leurs fous aux quatre coins de l’échiquier. Le centre n’est pas vraiment convoité. Rémy propose la nulle après un deuxième échange de pièce mineure. L’adversaire refuse de sympathiser aussi rapidement avec l’armée blanche. Le centre se dégage un peu mais sans espoir de trouver du jeu de part et d’autre. Encore un coup de pion pour les blancs, un coup de dame pour les noirs et voilà c’est l’adversaire qui propose nulle à son tour.
Au 4e échiquier, les blancs joue une variante agressive dans l’ouverture choisie par Gervais. Alors que celle-ci suit la ligne théorique principale, Gervais propose une suite inconnue de son adversaire. Celui-ci est surpris par le sacrifice d’un pion, puis d’un cavalier. Il n’accepte pas le second cadeau sans avoir vraiment compris le but de la manœuvre. Etant sorti de cette préparation, le Noyonnais subit tout de même une petite pression qui annihile toute tentative. Après l’échange des dames, Gervais récupère son pion investi et maîtrise facilement la situation centrale. Dans une position figée sans réelles perspectives, l’adversaire propose nulle. Cette proposition est acceptée après consultation du capitaine.
Au 5e échiquier, les échanges sont nombreux en début de partie. A l’issue du 8e coup, il ne reste à chacun que deux tours et deux pièces mineures en plus des pions. Cela ne présage pas forcément une partie calme. Benjamin a le privilège d’avoir deux pions au centre mais la marge de manœuvre est délicate. Le fou et le cavalier adverses sont prêts à sauter sur la moindre opportunité. Malgré quelques imprécisions de part et d’autre, le jeu de pièces est très actif. Cela profite à Benjamin qui place un pion sur la 7e rangée. La position est gagnante mais il faut être extrêmement précis.

35.Txd1 Txc7 36.Td6+ Re7 37.Txb6 1-0
La partie a continué par 32…Tc6 ? Txc6 33.Fxc6 Cc5 et le pion passé a été capturé.
Sans doute déstabilisé, Benjamin cède ensuite une qualité et entre dans une finale perdante. Il tente de résister mais l’adversaire ne commet pas d’erreur.
Au 6e échiquier, Damien ne rencontre aucun problème avec les noirs. L’ouverture est tranquille. Le fou d’attaque des blancs est rapidement échangé et une colonne s’ouvre à bon escient pour Damien. L’adversaire commet une erreur positionnelle dont profite Damien pour gagner un pion. Malheureusement, il se trompe en fin de combinaison et ne gagne rien (diag.) Immédiatement après cette déception, il propose nulle et son adversaire accepte.

A la table 7, avec les blancs Henryk opte pour les roques opposés. En fin de développement, il fait un mauvais choix sur un coup de pion au centre et perd le minuscule avantage dont il bénéficiait. L’adversaire installent ses pièces mineures et prend l’initiative à son compte. Henryk est réduit à un rôle de défense mais son adversaire se contente d’échanger les pièces. A l’entrée en finale où les joueurs n’ont plus que leurs tours mais la totalité des pions, la nulle est signée.
L’adversaire au 8e échiquier semble jouer correctement son ouverture avec les blancs mais focalisé sur l’échange d’un fianchetto, il perd un pion sur l’autre côté de l’échiquier. Peu après l’échange des dames, Jouly parvient à gagner un deuxième pion sur une tactique. Avec ce net avantage, la partie s’engage à sens unique. La finale est facile pour Jouly qui ne manque pas de marquer le seul point de notre équipe.


