3 – 3 : Match nul, un résultat validant le maintien !

Pour assurer son maintien en N4, St Just ne devait absolument pas perdre ce dernier match face à La Fère, une équipe qui n’avait aucun risque de descendre. Une défaite ne serait pas forcément condamnable en fonction du résultat du match opposant Château-Thierry à Noyon et au nombre d’équipes descendant de N3 en N4. Dans le doute, il valait mieux assurer nous-mêmes notre destin. A l’exception des deux premiers échiquiers où les adversaires affichaient un élo nettement supérieur, le match était équilibré. Après un déroulement défavorable sur la moitié des parties, la rencontre se terminait logiquement sur un score de parité.
Détail des parties
Au 1er échiquier avec les blancs, Benjamin ne joue pas la meilleure théorie dans l’ouverture. Un coup synonyme de temps perdu permet aux noirs d’égaliser. L’adversaire maîtrise le centre et obtient une plus grande marge de manœuvre. Cependant, Benjamin parvient à contenir les intentions adverses. Il laisse même passer l’occasion de reprendre l’initiative. Finalement, il emploie mal sa dame qui se retrouve sous le feu des pièces ennemies. Benjamin doit céder un pion au centre pour s’en tirer avec le moindre mal. Peu après, il fait l’erreur de prendre la qualité et se fait détruire en quelques coups.

Au 2e échiquier, Philippe retrouve un adversaire qu’il avait battu l’an dernier mais avec l’autre couleur. Avec les noirs, Philippe joue sur trois rangées sans déroger toutefois aux coups théoriques de son ouverture. Un échange rapide de pions centraux aurait sans doute été bienvenu. Après avoir envisagé une autre réaction, Philippe se fait surprendre par une double menace. Il cède une qualité et tente de résister ensuite mais la pression le force aux échanges. En finale, l’adversaire parvient à se créer un pion passé inarrêtable.

A la table 3, Rémy a les blancs. Immédiatement après l’ouverture, l’adversaire se trompe et perd un pion important. La conséquence n’est pas négligeable. Rémy occupe royalement le centre et ne tarde pas à se créer un pion passé. Ensuite, il n’adopte pas la meilleure stratégie et l’adversaire se refait « une santé ». Pire encore, Rémy se trompe à son tour. Sur un simple échange de pièce, il ne reprend pas et mise sur la force de son pion passé. Son adversaire déroge à un principe élémentaire simple qui consiste à bloquer un pion passé. Par négligence, il se prend un mat en 2 coups. Finalement, la partie se termine par une certaine logique, celui qui fait la dernière gaffe perd.

Au 4e échiquier, Gervais joue une fois de plus contre Quentin Decotte. Préparé sur l’ouverture habituelle des blancs, il ne connaît aucun problème. L’adversaire s’inflige un pion isolé au centre et Gervais en fait une cible. Ne parvenant pas à faire chuter ce pion, il s’efforce de transposer dans une finale égale. En fin de partie, les blancs commettent une erreur de calcul et perdent un pion au centre. La finale est alors largement gagnante grâce aux pions blancs sans défense sur l’aile-dame mais Gervais se contente d’accorder la nulle et l’équipe fait match nul.
Au 5e échiquier avec les blancs, Damien commet une erreur grossière en début de partie mais l’adversaire fait la fine bouche et ne prend pas le pion offert. Alors que la partie semble se poursuivre sans encombre, Damien gaffe encore. En ne calculant pas suffisamment une ligne, il ne voit pas la fin qui lui fait perdre une pièce. Heureusement, son adversaire en fait autant. Peu après, c’est Damien qui gagne deux pions consécutivement. Dans cette partie à rebondissements, on en reste pas là. Damien perd une pièce sur une tactique assez simple. Avec deux pions de plus contre une pièce, la suite de la partie s’annonce difficile. C’est sans compter sur le niveau de jeu de l’adversaire qui ne profite de rien. Finalement, il doit surveiller les pions blancs passés et laisse entrer le roi de Damien. La finale est nulle.
Au 6e échiquier, le début de la partie se résume à une lutte pour le centre. Dans ce duel, Daniel affaiblit considérablement sa position et cède une pièce sans y être obligé. L’occupation de l’espace combiné au retard de développement des blancs représente une petite compensation. Après de nombreux échanges, Daniel parvient à placer un pion à une case de la promotion. Son adversaire rate un coup tactique détruisant ce pion. Il gère mal sa défense et finit par rendre la pièce de plus sur le pion passé. Daniel réussit à obtenir la nulle par répétition (diag.)

A la table 7, dans un gambit accepté, les dames sont échangées dès le 6e coup. Cela n’implique pas une partie calme car toutes les autres pièces sont là. Avec les blancs, Kristel gagne un pion facilement. En cherchant à retrouver un peu d’espace, les noirs se font enfermer une tour et doivent céder une qualité. L’affaire est déjà entendue au 21e coup. Peu après, l’adversaire abandonne sur une fourchette perdant l’autre tour.
Au 8e échiquier, Henryk gagne une pièce mineure sur un coup tactique après un simple échange. Il capture ensuite la dame mais se retrouve dans une position délicate où il doit céder une tour, puis un fou. Malgré le net avantage matériel, la suite de la partie est difficile pour Henryk car ses pièces à l’aile-roi ne sont pas développées. Il doit encore céder un cavalier pour échapper au pire. Finalement, les joueurs arrivent dans une finale de pions complètement égale et la nulle est conclue.


Vainqueur de Beauvais, c’est finalement Soissons qui sera promu en N3. Après avoir fait illusion pendant la moitié du championnat, Précy termine à la 5e place. Grâce à son match nul, St Just évite les deux dernières places. Pas de miracle pour Château-Thierry qui sera relégué en Pré-Nationale