N3 – Ronde 1 – le 12 octobre 2025

4 – 2 : une victoire en trompe l’œil !

Étions-nous encore dans le souvenir cruel de la dernière ronde de l’an passé nous privant de remontée en N2 ?
Peut-être pas mais, bien que concentrés, nous sommes apparus rouillés lors de ce premier match de N3 face à Courbevoie ! En tout cas, nous n’avions pas la lucidité et la justesse habituelle. Pourtant, il n’est point question de suffisance en ce qui nous concerne, d’autant plus que nous étions prévenus de la valeur de nos adversaires du jour.
Quoi qu’il en soit, il va falloir hausser notre niveau pour la suite du championnat car le résultat positif obtenu (4-2) est une victoire en trompe l’œil. A vrai dire, à part Gaël, nous avons tous pédaler dans la semoule !

Gaël, échiquier 8 : Miniature de 17 coups pour Gaël avec les Blancs, bravo ! Au sortir de l’ouverture, il n’a qu’un léger avantage positionnel mais son adversaire se laisse surprendre par un enfermement de Dame en un coup (17.Fc7). C’est simple, c’est beau et c’est un début de match parfait !

Pierre, échiquier 5 : Après un début type, Pierre ne joue pas le coup clé de libération côté Noirs (…e5) et se retrouve fermement cadenassé. Pour tenter de s’en sortir, il s’affaiblit (16…g5). Les pièces blanches se lancent alors à l’assaut du Roi noir (20.Fe5 et 21.f4). Les dégâts sont immédiats. Pierre abandonne.

Valérie, échiquier 3 : Les 11 premiers coups sont théoriques mais à la première erreur adverse (12.Cd5), Valérie en profite pour gagner la paire de Fous. Cependant l’avantage est infime. Elle tente de progresser mais en réalité elle s’affaiblit (19…b5) et, après quelques échanges (initiés par 22.a4), la finale offre quelques perspectives aux Blancs grâce à la majorité de pions à l’aile-Dame. Finalement, son adversaire rate le coche (29.Txc8 au lieu de 29.hxg3) et la nulle est conclue après quelques coups.

Jean-Paul, échiquier 7 : Les Blancs annoncent la couleur avec 5.g4 : ouverture des lignes pour l’attaque et probablement grand-roque à venir. En face, Jean-Paul commence par positionner ses pièces convenablement pour profiter des « trous offerts » (cases f5 et f4, colonne f) puis s’embrouille (10…Cc7 au lieu de 10…Fd8). Un sacrifice est même possible le coup suivant (12.Fxc5 après 11…c5). Mais les Blancs laissent passer leur chance et Jean-Paul peut à présent profiter des largesses adverses grâce à une paire de Cavaliers féroces. Il gagne une Tour et l’adversaire abandonne peu après.

Hugo, échiquier 1 : La théorie déroule table 1 pendant une vingtaine de coups débouchant sur une position intéressante avec des avantages et des inconvénients des deux côtés. L’équilibre est rompu quand l’adversaire d’Hugo le laisse entrer dans son camp avec sa Dame (27…Df2). Mais, deux coups plus tard, Hugo rate le gain (29…Df2+) et on se dit que c’est reparti pour un tour, la position se rééquilibrant à nouveau ! Sauf qu’on navigue en plein zeitnot et la fin est démentielle. Au 35è coup, Hugo plante une gaffe et son adversaire, au lieu d’empocher le point, oublie la pendule et perd au temps !

Wilfried, échiquier 4 : Pas de problème pour Wilfried dans les premiers coups de l’ouverture avec les blancs. Cependant, il choisit un plan périlleux (7.a4 pour Ta3-Tb3). Après quelques coups, les Noirs tiennent à l’aile-Dame et s’apprêtent à contrer au centre (par la poussée …e5), ce que va empêcher Wilfried en donnant la paire de Fous (suivi de 17.f4). Le jeu se situe alors de nouveau à l’aile-Dame et Wilfried vise la pseudo faiblesse a5. Il se retrouve dans la panade car les Fous noirs sont puissants en face. Mais dans la difficulté, Wilfried trouve toujours des ressources ! Pour le coup, il joue son va-tout en mettant la pression sur le Roi, sachant que l’adversaire doit également surveiller la pendule. Bingo ! L’adversaire s’y prend mal et la bascule s’opère par magie. Tandis que son adversaire se préoccupe de pousser son pion passé « a », Wilfried monte une attaque foudroyante. Victoire !

Matthieu, échiquier 2 : La partie de Matthieu reste équilibrée pendant une vingtaine de coups. Une option intéressante aurait été d’oser le sacrifice de qualité positionnel 9.Fxf6 Fxf6 9.Cxe4 Fxa1 10.Dxa1 0-0 11.Cd6 pour une toute autre configuration ! Pour la suite de la partie, Matthieu rentre dans des complications défavorables en jouant 20.Tb6 et surtout 21.Fd1, laissant son adversaire occuper la 2è rangée avec les 2 Tours. Son adversaire rate le coup de grâce (25…f4) mais reste toujours clairement mieux avec un pion de plus, passé sur la colonne « a ». Sauf qu’il ne trouve pas comment progresser et Matthieu finit par obtenir la nulle dans la finale grâce à sa puissance de calcul.

Emmanuelle, échiquier 6 : Partie mouvementée pour Emmanuelle avec un sacrifice de pièce thématique (7.Cxf7). Son adversaire ne se démonte pas, tient la position au fil des coups, d’autant plus qu’Emmanuelle ne trouve pas les solutions pour garder la dynamique. Il semble avancer avec assurance vers la victoire quand tout à coup, rebondissement, il rend bêtement une pièce (22…Df6 23.Txf4). Emmanuelle peut alors théoriquement tenir la finale qui en découle mais il n’y a pas le droit à l’erreur. Finalement, elle n’arrive pas à trouver la voie de la nulle et doit s’incliner.