VICTOIRE 4 – 1

Cette troisième journée du championnat donnait lieu à des matchs importants. Parmi les trois équipes qui pointaient en tête du classement, seule La Fère gagne et persiste avec 100% de réussite. En bas du tableau, trois équipes visaient une première victoire pour préserver leur objectif. C’est dans ce contexte que s’inscrivait le match St Just – Précy.

Sans véritable inquiétude, notre équipe ouvrait rapidement le score au 7^e échiquier grâce à Rémy D. Damien lâcha prématurément le point au 6^e mais la réaction ne se fît pas attendre longtemps par des gains aux 8^e et 5^e échiquiers. Peu après, Rémy K assurait la nulle à la table 3 et St Just menait alors 3-1. Cependant, la confiance laissait place au doute car à ce moment du match la situation des trois parties encore en jeu n’était pas favorable. Heureusement, un retournement eut lieu sur chaque échiquier. Kristel profita d’une grossière erreur en finale pour marquer le point. St Just menait 4-1 et s’assurait la victoire. Le score resta inchangé après les nulles signées aux deux premières tables.

Détail des parties

Au 1e échiquier, Philippe conduit les blancs avec sérénité. Malgré les nombreux mouvements de pièces et quelques échanges, les joueurs parviennent à maintenir l’égalité parfaite. L’équilibre est rompu par une imprécision de Philippe qui permet une incursion des pièces noires dans son camp. Un pion est perdu à l’aile-dame. Peu après, une nouvelle erreur coûte un deuxième pion. Cette fois, c’est foutu d’autant plus qu’un pion noir file à la promotion. Philippe s’accroche désespérément et tente une dernière menace. Et cela marche… Par excès de confiance sans doute, son adversaire n’adopte pas la bonne procédure et se retrouve dans une finale de dames avec un seul pion de plus. La nulle est conclue par répétition.

A la table 2 avec les noirs, Gervais subit une forte attaque sur son roque mais son rempart royal semble bien résister à la tempête. Subitement, il retire deux pièces de sa défense, laissant ainsi l’occasion aux blancs d’exploser le blocus. L’adversaire ne saisit pas l’opportunité du sacrifice et rate même plus tard une deuxième possibilité. Ayant desserré l’étau, Gervais lance une contre-attaque sur l’autre aile. Son action se traduit par le gain d’un pion, puis d’un deuxième et d’un troisième. Pendant cette moisson prolifique des noirs, l’armée blanche se réorganise et tente une dernière menace. Le gain du match étant assuré, Gervais accepte la manœuvre adverse menant à la nulle par répétition. Finalement, le résultat de cette partie est équitable compte tenu des ratages mutuels.

Au 3^e échiquier, la partie paraît suivre un chemin linéaire tant l’équilibre est respecté. Les noirs optent pour la neutralisation des forces et cela fonctionne à 99%. Avec les blancs, Rémy provoque une faille dans le camp adverse en activant ses pièces sur une colonne. Il procède à un échange de trop pour profiter pleinement d’un sacrifice qu’il exécute ensuite. Celui-ci ne permet pas de rompre l’égalité. La finale de dames est complètement nulle et ce résultat sera entériné.

A la table 4 avec les noirs, Kristel parvient à résoudre le petit problème rencontré peu après le début et la partie suit son cours. L’égalité est maintenue jusqu’à l’entrée en finale malgré le défaut structurel des noirs. Et là, Kristel commet une erreur fatale. Elle cède un pion et permet à l’adversaire de compter une majorité à l’aile-roi. La finale est maintenant gagnante pour les blancs mais l’adversaire se fourvoie en jouant un coup immédiatement perdant. Ouf !

Au 5^e échiquier, Benjamin accepte le gambit des noirs et s’accroche au pion. Dans un premier temps, l’adversaire ne tire pas vraiment d’avantage de son ouverture. Puis, Benjamin joue une série de coups pas fameux et se trouve dans une position inconfortable après avoir rendu le pion. La suite de la partie est émaillée d’erreurs plus ou moins grave. Alors que l’adversaire a la mainmise sur la situation, c’est lui qui va produire la gaffe fatale. Benjamin gagne par abandon sur une enfilade du couple royal.

Au 6^e échiquier, Damien joue correctement la variante d’ouverture choisie par les blancs. Ensuite, il se précipite à vouloir profiter du petit retard de développement de son adversaire. Damien offre une qualité en pensant pouvoir en tirer un avantage conséquent. Il s’avère que son idée n’est pas valable. L’adversaire réfute facilement son plan et prend un avantage décisif. Sur sa lancée, Damien produit des mauvais coups et sa situation s’aggrave rapidement. Devant une finale résolument perdante, il abandonne.

Au 7^e échiquier avec les blancs, Rémy respecte rigoureusement les principes essentiels de l’ouverture. Ce n’est pas le cas de son adversaire dont les pièces jouées plusieurs fois ne sont pas placées idéalement. De surcroît, les noirs se lancent dans un plan en laissant leur roi au centre. Ce n’est pas un détail, c’est un défaut qui cause leur perte. En deux temps trois mouvements, les pièces de Rémy se ruent à l’attaque et le pauvre roi noir périt sous la foudre. Une partie brève finalement !

Au 8^e échiquier avec les noirs, Jouly encaisse une pièce mineure en début de partie. Peu après l’ouverture, elle se fait surprendre par une simple séquence d’échanges et doit rendre la pièce. En position défavorable, elle profite d’un coup hasardeux pour revenir à égalité dans la partie. Mieux encore ! L’adversaire enchaîne avec une gaffe et Jouly ne rate pas l’occasion de prendre définitivement l’avantage. La finale de dames avec un pion menaçant d’aller à la promotion est bien jouée et facilement gagnée.

Le gain du match permet à notre équipe de remonter en milieu de classement.