St Just s’incline sur le score de 4 à 2

St Just jouait à Soissons dont l’équipe était complète contrairement à la première ronde où il leur manquait deux joueurs. Kateryna gagne rapidement contre un joueur non classé nettement plus faible et Florian l’emporte également face à un joueur fébrile en défense. Ce sont là les seuls points marqués car Eric passe complètement à côté de sa partie. Davy ne parvient pas à surmonter un problème initiateur d’une partie à sens unique. Les seuls regrets viennent du 4e échiquier où Maëlys s’effondre alors qu’elle comptait une pièce d’avance et du 5e où Guillaume méritait d’annuler après une longue et belle résistance.

Détail des parties :

Au 1e échiquier, les joueurs adoptent une variante d’ouverture où chacun compte un pion isolé au centre. Avec les noirs, Florian dispose de la paire de fous. Ce petit avantage lui permet de gagner un pion sur un échange de pièces. A partir de là, il prend la direction des opérations. Son emprise s’accentue grâce à la mauvaise défense de l’adversaire. Sous pression, les blancs lâchent une qualité sans vraiment y être obligés. L’échange des dames met un terme aux espoirs blancs. Florian gagne facilement.

A la table 2, les joueurs sortent rapidement des lignes théoriques dans l’ouverture. Eric ne fait pas le meilleur choix dans le placement de ses pièces et le paie en perdant un pion central. Il doit gérer ensuite la défense de son centre affaibli. Peu après, il pare une menace mais pas de la meilleure manière. Une deuxième attaque se précise mais Eric ne voit pas le danger et se fait mater. Une fin prématurée qui laisse le sentiment d’être passé à côté de la partie.

Au 3e échiquier, avec les noirs Guillaume n’adopte pas la configuration la plus classique dans le début et pourtant il s’en sort sans dommages. Sa position comporte néanmoins une faiblesse structurelle à l’aile-dame. Son adversaire en fait une cible mais Guillaume réussit à faire le blocus. La nulle est envisageable.

A l’usure après presque 5 heures de jeu, les blancs parviennent à leurs fins car Guillaume commet une erreur. Pourtant, la nulle était encore possible… Dommage !

A la table 4, l’adversaire perd un temps dans l’ouverture et commet une erreur grossière juste après. Maëlys empoche le cadeau, un cavalier entièrement gratuit. Agréablement surprise mais sans doute aussi en excès de confiance, elle néglige ensuite son développement. Sa dame va à la pêche alors que son aile-dame n’est pas développée. C’est au moment où elle veut sortir son fou c1 que la foudre s’abat. La partie bascule complètement (voir diagramme). Ce qui semblait une partie de campagne devient une galère insoluble. Une défaite vraiment inattendue !

Au 5e échiquier, avec les noirs Davy est affligé par l’effet d’une grosse faiblesse de pion sur l’aile-roi. L’inconvénient en apparence minime s’avère être décisif quelques coups après. Les pièces lourdes des blancs ravagent cette partie de l’échiquier. Après leurs échanges, la finale est clairement perdue.

Au 6e échiquier, Kateryna a les mains libres face à son jeune adversaire qui perd des temps précieux dans le début. La phase suivante dans le jeu semble calme mais cela ne dure pas longtemps. En réaction à une légère pression des blancs, l’adversaire commet des erreurs en offrant des pièces à tour de bras. Kateryna n’hésite pas à accepter les cadeaux. Elle prend tout ce qui est offert pour atteindre la fin d’une partie globalement… pas très intéressante.