N4- Ronde 1 – le 12 octobre 2025

Défaite 5-2

Pour cette première journée, notre équipe jouait à domicile contre La Fère. C’était prévisible, nos adversaires affichaient un élo supérieur sur la plupart des échiquiers. La plus grande différence (228 points) était réservée à notre président à la table 2.
Globalement, il n’y a pas eu de surprise. Malgré un résultat individuel surprenant et des situations prometteuses sur certains échiquiers, au final l’équipe de La Fère s’est imposée largement.

Détails des parties

Au 1e échiquier, l’ouverture adoptée débouche sur un jeu positionnel où les dames sont rapidement échangées. Pour limiter l’initiative adverse à l’aile-dame, Philippe échange un fou contre un cavalier. Le mini avantage de la paire de fous est de courte durée pour l’adversaire qui procède, à son tour, au même échange. Ce choix, fait dans le but d’ébrécher le roque blanc, cherche à compenser la perte d’un pion sur l’autre aile. Après quelques échanges, l’avantage du pion de plus ne se fait pas vraiment sentir car l’adversaire parvient à figer la position. Cependant, en cherchant à contre-attaquer, les noirs dissocient leurs pièces et se retrouvent dans l’incapacité de stopper un pion passé.

Les noirs vont jouer 40…Fd4?? et perdre la partie après 41.Txd4 exd4 42.a7

A la table 2, Gervais joue avec les noirs contre Olivier Thomas. Celui-ci commet une énorme gaffe au 10e coup qui lui coûte une pièce mineure sans aucune compensation. Sans doute frustrés d’avoir fait ce cadeau, les blancs cherchent à faire le blocus pour éviter l’intrusion dans leur camp. Ils tentent même une attaque sur le roque noir. Gervais reste vigilant et parvient à provoquer suffisamment d’échanges pour entrevoir une fin heureuse. L’avantage s’est accentué d’un pion. Désespéré, l’adversaire commet une nouvelle erreur et la réponse met un terme à la partie.

Les blancs ont joué 48.Fc4?? pour couper l’action de la tour noire sur le pion c6. Ils sont punis immédiatement par 48…Td1+ 49.Re4 (forcé) suivi de 49…Td4+

Au 3e échiquier avec les blancs, Benjamin profite d’un début pas très convaincant de son adversaire pour prendre le centre et neutraliser le redoutable fianchetto du roi. Ensuite, les joueurs ont pratiqué un ballet incessant de pièces et de pions sur la même aile de l’échiquier, celle de leur roi. A ce jeu du forcing, Benjamin obtient une meilleure position mais assez compliquée. Peu après, il se trompe et son avantage positionnel disparaît progressivement. L’égalité concédée ne dure pas car Benjamin continue d’être déstabilisé. Finalement, son roi se trouve menacé. Ce qu’il reste de l’armée noire envahit son abri de fortune. Face à l’hécatombe, l’abandon est logique.

A la table 4, Damien est quelque peu pris au dépourvu par l’ouverture mais cela ne l’empêche pas d’adopter un développement correct. Après quelques échanges, la situation est complètement égale avec aucun risque en vue. C’est à ce moment-là que Damien envisage un sacrifice. Le don d’un cavalier permet de gagner trois pions avec une bonne attaque suite à la mauvaise réaction des blancs. Malheureusement, Damien n’y croit pas et voit davantage la réussite de la contre-attaque adverse. Très vite, ses pièces sont échangées et l’adversaire obtient une finale facile à gagner avec sa pièce de plus.

Au 5e échiquier avec les blancs, Kristel inaugure son changement de répertoire en cadence longue et ça lui convient. De surcroît, les roques inversés de cette partie procure un jeu animé. Malgré l’agressivité des pièces noires, Kristel gagne une qualité. Sa domination s’accentue peu après mais le cavalier adverse restant en finale constitue un danger latent. Et le pire arrive justement par une fourchette de ce cavalier. Le match étant gagné par son équipe, l’adversaire propose la nulle pour abréger la fin de partie.

En jouant 47.T4b6, Kristel se fait piéger par 47…Cd5+

Au 6e échiquier, l’adversaire tente de bloquer la structure de pions à l’aile-dame. Dans un premier temps, Rémy réagit bien mais ensuite ça se gâte. Chaque joueur obtient un pion passé mais celui de l’adversaire est plus menaçant. Néanmoins, la position se fige et les chances de nulle sont évidentes. La façon de jouer les pions centraux s’avère déterminante (diag). Après une imprécision, Rémy atteint une finale difficile à tenir et finit par céder le passage au pion adverse. Cela s’est joué à un détail, dommage !

Ici, les noirs auraient dû jouer 33…e4+ pour se procurer les meilleures chances de nulle. La partie a continué par 33…Rf7 34.e4 Cxd4 35.Cxd4 dxe4+ 36.Rxe4 exd4 37.Rxd4+-

Au 7e échiquier avec les blancs, Henryk aurait pu forcer l’échange des dames en début de partie pour obtenir un jeu tranquille. Au lieu de cela, la reine blanche se trouve harcelée et contrainte de jouer à plusieurs reprises. Grâce aux temps gagnés, l’adversaire obtient une position nettement avantageuse. Les choix de développement d’Henryk sont douteux. De nombreuses cases échappent à son contrôle et son roi resté au centre devient rapidement une cible. C’est d’ailleurs la puissante cavalerie noire combinée à l’ouverture de la colonne f qui fait périr le monarque blanc en quelques coups.

La partie se termine par 25…Cd3+ 26.Rf1 Cxf2 27.Re1 (Rxf2 Cd4+) Cd3+ 0-1

Au 8e échiquier, Lucas jouait sa première partie en interclubs. Avec les noirs, il fait des imprécisions permettant à l’adversaire d’accentuer son initiative. Forcé de céder un pion à l’aile-dame, Lucas voit sa position s’effriter. Après quelques manœuvres, les pièces blanches s’infiltrent dans son camp. La finale est logiquement perdue.